De la peinture russe à la National Gallery



De la peinture russe à la National Gallery
Une exposition sur les paysagistes russes de la fin du XIXeme siècle se tient en ce moment à la National Gallery de Londres. Intitulée « Les paysages russes à l'époque de Tolstoï », elle nous fait découvrir des peintres méconnus en occident. Pour eux et pour leurs contemporains l'image de la nature n'était pas dissociable de l'idée de la Russie, de son peuple et du destin de son peuple

« Comme les écrivains russes lit-on sur Yahoo, les peintres ont une manière particulière de retranscrire la nature excessive de leur pays et son influence sur l'âme de ses habitants.
"Le paysage joue un rôle central dans l'imaginaire russe. Le vide et l'immensité du pays, les rigueurs du climat et l'isolement qu'imposent les longs mois d'hiver: tout cela contribue à une conception spécifiquement russe de la nature, différente, plus fataliste qu'ailleurs", selon Christopher Riopelle, spécialiste de la peinture du XIXème siècle à la National Gallery.
D'un peintre à l'autre, on retrouve ces paysages d'une platitude désespérante, la steppe monotone, les sols gelés, les marécages, les larges fleuves sous des ciels qui occupent l'essentiel de la toile.
Semblant minuscules, comme écrasés par cette nature extrême, des paysans aux pieds nus, des chevaux de labour mal nourris, aux côtes apparentes.
L'élévation du paysage au niveau d'un genre majeur accompagne les réformes sociales de la Russie tsariste, avec notamment l'abolition du servage en 1861. Au lieu des scènes historiques ou bibliques, jusqu'alors jugées supérieures, les peintres veulent traiter de sujets contemporains et russes.
L'exposition met en valeur en particulier trois maîtres: Ivan Chichkine (1832-98 &... voir son portrait ci-dessus), Isaac Levitan (1860-1900) et Arkhip Kouindji (1842-1910), dont le tableau "Clair de lune sur le Dniepr" était si lumineux que les spectateurs le croyaient éclairé de derrière.
"La route de Vladimir", de Levitan, un ami de Tchékhov, représente, pour un regard d'Occidental, une route boueuse comme beaucoup d'autres, traversant une plaine sans fin. Pour un Russe, le titre faisait froid dans le dos, car il s'agissait de la fameuse route menant à la Sibérie, à l'exil dans les camps du grand Nord, à la mort.
Parmi les autres peintres, Grigori Soroka, un serf qui, empêché par son maître de voyager, s'est suicidé à 40 ans, ou Fiodor Vassiliev, le plus doué de sa génération, mort prématurément à 23 ans de la tuberculose...» ( Source AFP, dépêche Yahoo

Je vous invite à découvrir en Flash la présentation de l'expo : Cliquez ici

La peinture de paysages de la Russie est aussi à l'honneur dans le musée virtuel du Canada. N'hésitez pas à y faire un tour : Cliquez ici

Le tableau ci-dessous a produit sur moi une forte impression. Il s'agit d'une oeuvre d'Isaac Ilitch Lévitan intitulée Le monastère silencieux,1890.
C'est dans ce monastère silencieux que je compte finir mes jours...Il m'est doux de me reporter en pensée dans ce futur pas si lointain. Des foules de pèlerins viennent rencontrer Bertrand Décaillet, le supérieur de la communauté monastique, presque centenaire, vénéré comme un starets par les novices et les visiteurs. Il a confié à Nelly la charge de maître hôtelier et de cuisinier, et à moi la fonction de bibliothécaire...Des jeunes chevaliers du Concile viennent y faire leur retraite...« Ce monastère est perdu au milieu des forêts ; les églises et le clocher flottent dans les rayons du soleil couchant. Il s'agit d'un monastère russe typique, que Lévitan a peint selon les impressions qu'il a eues près de la Volga et dans la ville de Zvenigorod. Le ciel, la forêt et le monastère se reflètent sur la surface de l'eau lisse et paisible. Tous les éléments du paysage se fondent dans une douce harmonie musicale. Le peintre semble matérialiser dans cette image, à la beauté et à la paix surprenantes, le concept de vie idéale assujettie aux lois de l'harmonie suprême, quand l'humain fait un avec le divin et qu'il n'y a pas de place pour l'angoisse, l'agitation et la vanité futile »...Simplement pour la Joie...


24/06/2004
Sombreval





1.Posté par el yahyaoui noureddine le 20/10/2007 19:50
tres bo site et franchement les peintres russes sont super

2.Posté par ZELIC le 21/01/2010 15:47
C'est étrange , j'écris un roman , le roi de Pologne , depuis des années qui retrace l'histoire d'un couple dont le mari aurait cotoyé Isaac Levitan et tenté même de lui obtenir une possibilité de séjour en France . Ils citent dans leus lettres un tableau " le roi de Pologne " mais qui en est l'auteur ? mystère ....

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