Fonds Frank-Duquesne
Ce texte constitue le chapitre XIII de Seul le Chrétien pardonne, publié en 1953 aux Nouvelles éditions latines. Ce livre a été écrit en réaction à la furie épuratrice qui s'était emparée de la Belgique entre 1944 à 1946.

Une certaine piété — à laquelle, en ces temps, le premier coup de boutoir fut porté par Léon Bloy, «dans la force et dans l’esprit d’Elie» — se représente le Christ, «l’aimable Jésus», comme un rêveur suave, melliflu, chimérique et mou. Or, le Roi-Messie manifeste, dans l’Evangile, une incomparable énergie. Son silence devant Hérode et, d’abord, devant Pilate, est terrible. Sa réplique aux «filles de Jérusalem» a de quoi donner la chair de poule. Il parle une langue directe, percutante, souvent acerbe, voire brutale. Son âme humaine, d’une envergure non pareille, a des profondeurs insondables. Sa pénétration déconcerte, sa pensée fonce, sa logique accule, son ironie brûle, ses actes rompent en visière aux préjugés les plus «respectables». Il est bien le «foulon», l’homme au «pressoir», la suprême Puissance cosmique, dont parlent les prophètes. Combien de ses paraboles ont pour thème l’énergie, la force hardie et risque-tout — «morale d’esclave», bredouille Nietzsche — exaltant la décision réfléchie, froide, mais comme l’acier d’un glaive, l’intrépide audace de qui, pour le Royaume, risque le tout pour tout !
«L’esprit du Sauveur Jésus», dit Bossuet, «est un esprit non mièvre, mais vigoureux». Le défaut de la cuirasse, chez la plupart, semble dire le Seigneur, c’est la mollesse, l’accroupissement dans l’à-peu-près. Ils n’ont pas le courage d’appliquer entièrement leur esprit à ce qu’ils ont en vue : pensée ou action. La parabole des talents, par exemple, a pour objet la conception, nette et prête a tout, qu’il faut avoir des exigences divines. C’est là ce qu’admire le Christ. Qui donc Lui plait, mérite son sourire ? La veuve qui rend la vie impossible au juge plus inflexible que granit, en le harcelant sans aucun répit jusqu’à ce qu’il cède (Luc, 18:2). Et les vierges prévoyantes qui ont fait, en réalistes, leur «provision d’huile» (Matt 25:4). Et l’homme tout d’une pièce qui trouve un trésor et brûle séance tenante ses vaisseaux (Matt, 13:44). Et l’ami qui menace, à minuit, d’enfoncer la porte si on ne lui donne pas du pain, et plus vite que ça (Luc, 11:8) ! Et les «violents» qui prennent d’assaut le Royaume des cieux (Matt, 11:12 ; Luc, 16:16). Et l’ «énergumène» qui se hache la main pour entrer dans la vie éternelle (Marc, 9:43), Quant à l’économe infidèle, Jésus le félicite de s’être immédiatement adapté à la situation (Luc, 16:8). Ce qui rend inapte au Royaume, c’est l’indécision, la rêverie, la rumination sans fin des velléités, alors que notre justice doit dépasser celle des Pharisiens, ces experts, ces virtuoses, ces recordmen de la justice (Matt, 5:20). La nôtre — excessive, «exagérée», «folle», « extravagante» — doit laisser la leur loin derrière elle. On sait comment le Maître a choisi, puis formé, ses disciples. Le caractère qui Lui plait, décrivons-le brièvement : mentalité théocentrique, abnégation vraie, donc oubli de soi-même, et vie, non pas va-comme-je-te-pousse, mais délibérément orientée. Ses disciples doivent supputer le prix de leur fidélité, bien évaluer leur force, calmement calculer les risques qui les guettent, jusques et y compris la croix, comme l’architecte avant de construire, ou le roi qui se prépare à la guerre (Luc, 14:27-33).
Ce qui Lui fait horreur, c’est qu’on végète ou vivote, qu’on glisse au fil de l’eau comme un chien crevé. Du temps de Noé, dit-Il, on mangeait, buvait, se mariait, vaquait à ses petites affaires (Luc, 17:27). Mais il en sera toujours comme à la veille du Déluge : les hommes ne cesseront pas de rêver, d’être ballottés comme des épaves à la surface de la vie, sans se soucier des faits qui comptent, du réel, du réveil, de Dieu. Puis, c’est la mort, la ruine de l’âme ; le Fils de l’Homme survient, et «vous, vous serez jetés dehors» (Matt, 25:10-13; Luc, 13:28). Cet avertissement, le Christ le prodigue sous les formes les plus variées : il y a celui qui toujours parle et jamais n’agit ; l’autre qui promet et ne tient pas ; le «bovaryste», devenu si passionnément observateur de son propre Moi projeté sur un écran d’imaginaire sainteté, qu’il ne lui reste plus assez de vitalité pour faire machine-arrière et, de moi, redevenir je... Mais le Christ stigmatise aussi celui qui saute avec enthousiasme sur une idée nouvelle, mais n’a pas assez de profondeur pour qu’elle prenne racine (Matt, 23:3 ; 21:28 ; Marc, 4:6). Et Il vitupère l’éternel trainard, le badaud toujours attardé (Luc, 13:25), celui qui «ne s’en fait pas» (Luc, 12:47), l’amateur de solutions batardes, plein de «bonne volonté», copain de tout le monde, et qui voudrait, à la fois, tutoyer Dieu et Mammon (Matt, 16:24) : bref, tous ces lascars supposés réalistes, pratiques, à la page — qu’ils disent! — pas trop malhonnêtes, pas trop honnêtes non plus — «N’exagérons rien!» — les «malins» de ce monde, serviteurs à la fois du Père céleste et de l’Argent, ceux qui proposent à Dieu et aux hommes un concordat préventif de faillite, en marchandant jusqu’au dernier carat le «dividende», et qui, se félicitant de leur astuce, conseillent aux autres d’en faire autant (Luc, 16:1-8), Notons cependant que, leur position de principe admise — principe est, ici, façon de parler ! — Jésus approuve l’intransigeante logique de leur conduite : s'il n’y avait que ce monde-ci, leur attitude se justifierait. Ils ont exactement apprécié la valeur et les rapports des hommes et des choses eïs ten genean ten heautôn, dans leur univers, dans le monde qui leur est propre, et dont le «prince», l’ «esprit» animateur et propulseur, le «dieu», est Satan (Jean, 14:30 ; Eph, 2:2). Leur erreur, c’est d’avoir mis sur le même pied le transitoire et l’éternel. Erreur finale et fatale, mais très commune, et qui est d’oublier Dieu (Luc, 12:20).
Ce qui la suscite, c’est l’absence de réflexion, de rentrée en soi ; on ne «se tient» pas « dans la main de son conseil » (Eccli, 15:14), entre les «quatre murs» pascaliens. Or, le Christ voudrait nous voir peser et méditer virilement toutes choses : à fond, sans crainte, sans vertige, sans obnubilation volontaire. Il n’a jamais dit : «Venez à Moi, vous tous qui êtes trop fainéants pour penser par vous-même, ou trop pusillanimes pour penser jusqu’au bout !» C’est l’énergie de l’esprit, son ressort, qu’il Lui faut : «Soyez avec Moi, mais à fond, ou carrément contre Moi !» A bas les tièdes ! C’est plus fort que Lui : Il en a la nausée (Apoc, 3:16). Car Il mène une guerre (Matt, 10:34) où nul n’a le droit, ni la possibilité, de rester neutre : «Qui n’est pas contre nous, est pour nous... Qui n’est pas avec Moi, est contre Moi» (Luc, 9:50 ; Marc, 12:30). On est d’ailleurs ce qu’on est, bon gré, mal gré. Ne pas se risquer à fond de train, c’est se trahir, c’est n’être pas soi-même, ne pas «devenir» ce qu’on est…

Primat de la volonté, par conséquent. Et d’une volonté entièrement tendue, suivant la bénédiction génésiaque qui nous pose dans l’être, à l’action, à l’opération, a la puissance, à la domination : il nous faut façonner le monde « à notre image, en vue de notre ressemblance », qui sont elles-mêmes l’image et la ressemblance de la Première «Forme», du Verbe éternel (Gen, 1:26-27 ; Rom, 8:29), Donc, ô Nietzsche, volonté de puissance : ne sommes-nous pas «un sacerdoce royal», un «peuple de Prêtres et de Rois» (Apoc, 1:6 ; 10:22 ; 22:5) ? Mais cette «volonté de puissance», dans quel sens doit-elle être orientée ? Ecoutez donc : «Quand le cœur déborde, la bouche parle» (Matt, 12:34). Que veux-tu, disciple du Christ : être «pur», comme l’Etre qui n’est que Lui-même, et c’est plus qu’assez, ou «impur», altéré, tributaire de ce qui n’est pas toi, ton authentique Personne suranimée par l’Esprit primordialement insufflé (Matt, 5:28 ; Gen, 2:7) ? La faute par défaillance inopinée, par entrainement, par «infirmité de la chair» (Matt, 26:41) — et j’en parle ici, comme tout homme, par une quotidienne expérience — la malice en est réduite, minime, car c’est le tout-venant de ton patrimoine terrestre : en un sens, toi aussi, tu «portes le péché du monde». Mais toi, dans quelle marche patiente et persévérante à l’abîme t’obstines-tu ? Ce qui fait l’homme, ce qui le qualifie devant «l’Observateur secret» (Matt, 6:4-6), devant Celui qui le scrute du dedans, c’est la source intime d’énergie en lui, l'impetus intérieur, ce qui monte du puits très profond. Le reste — actes et paroles — n’en est que l’extériorisation, l’explication, l’épanouissement ad extra, dans ce « monde » immédiat et immanent que constitue le moi pour le je. Mais on sait que l’exercice d’une fonction développe l’organe, alors que l’inertie l’atrophie. Ainsi, paroles et actions, pour «extérieures» qu’elles soient, réagissent sur le foyer secret de notre volonté. Ce qu’un homme veut, la voie qu’il choisit, voilà ce qui compte aux yeux du Christ : «Dieu connait vos cœurs» (Luc, 16:15). Mais alors, choisit-on Dieu ? Le choisit-on sans arrière-pensée, sans rien se réserver comme Ananie et Saphire (Actes, 5:1-11), mais comme Abraham prêt à immoler Isaac, «son unique» (Gen, 22:12), de telle facon que Dieu, «scrutant nos reins et nos cœurs» puisse tenir ce choix pour réel, authentique, opéré de toute notre âme, et expressif de toutes notre Personne ?
On distingue, en Bourse, entre la conjoncture, qui est un donné (relativement) permanent, une stase, un état du marché, et les tendances qui s’y manifestent. Une conjoncture en hausse peut comporter des tendances a la baisse, et réciproquement. Le moindre graphique, ascendant ou descendant, a ce va-et-vient, ces oscillations de sismogramme. Ainsi, chez l’homme, le penchant fondamental, la propension foncière. C’est une gravitation de l’être entier — comme la phototropie, la recherche du soleil, chez les arbustes qui poussent au flanc d’un précipice — c’est une attraction globale, contrariée, sans être empêchée, par des mouvements secondaires. Telle est notre volonté profonde, bonne ou mauvaise. Elle est nous-même et elle nous juge : «Où l’arbre penche, il tombe et reste gisant» (Ecclé, 11:3). Du temps de saint Jérôme, «l’univers» avait beau «gémir d’être arien» : il portait le triomphe catholique en ses flancs. Et, plus près de nous, qui donc eût caractérisé l’âme de pays comme la France ou la Belgique, en l’été de 1940, d’après immense soupir pratiquement unanime de soulagement qui prétendait l’exprimer ?
Saint Augustin remarque que, si l’esprit commande au corps, l’obéissance est instantanée ; mais, s’il s’impose à lui-même une tâche, il se heurte souvent a sa propre révolte : «L’esprit commande au corps, il est obéi ; l’esprit se commande, et il se résiste». Parce qu’il ne veut pas intégralement, absolument, sans réserves ni restrictions. Des lors, à volonté imparfaite et larvaire, ordre hésitant et «bègue». Mais, dit encore saint Augustin, «à cela, rien d’étrange, car, en réalité, nous voulons, mais, en même temps, nous ne voulons pas. C’est une faiblesse inhérente à l’esprit (créaturel, et, plus encore depuis la Chute) que, jamais, il ne se dresse de toute sa taille, soulevé par la vérité, parce que l’habitude le contraint à se rasseoir. S’il y a donc deux volontés, c’est parce que la volonté première est incomplète» (Confessions, VIII 9,21).
Cette idée, qu’on retrouve au fameux chapitre VII de l’Epître aux Romains, se trouve impliquée dans ce que Jésus dit de la prière. Dans toutes les requêtes que nous adressons au Père, voire en tous nos actes d’adoration, le manque de foi est comme le ver dans le fruit. Avarice d’un cœur trop prudent, qui n’ose se donner, «vivre dangereusement». Lorsqu’il se débattait avec les impulsions de sa chair, saint Augustin priait : «Mon Dieu, donne-moi la continence et la chasteté, mais pas tout de suite !» (Confessions VIII, 7,17)... Donner et retenir ne vaut. Une parole du Sauveur, rapportée par saint Marc, mérite qu’on s’y arrête : «Ayez foi en Dieu. Car, en vérité, Je vous le dis, quiconque à cette colline (des Oliviers) dira : Sois déracinée et précipitée dans la mer (1), sans douter dans son cœur, mais en croyant que ses paroles se réalisent, ses parole seront réalisées. C’est pour vous dire : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera donné» (Marc, 11:22-24), Crampon traduit naturellement, avec son habituel et plat «bon sens», ennemi du «paradoxe» : croyez que vous l’obtiendrez, et vous le verrez s’accomplir. Or, le texte grec porte bel et bien, au passé : croyez que vous l’avez reçu (2), Mais comment, s’est longtemps effarée ma logique, peut-on, sans présomption, considérer comme déjà acquis ce qu’on est en train de demander ? Comment, aussi, peut-on prier sincèrement, authentiquement, si l’on se tient pour exaucé déjà ? Et comment se préserver de l’illusion, de l’illuminisme, de l’autosuggestion ? Or, par deux fois, pendant la guerre, j’ai connu d’expérience, vécu, ce déconcertant verset de saint Marc. Le mercredi 23 aout 1941, j’arrivais au bagne allemand de Breendonk. Tandis que, face au mur, j’attendais, dans l’incessant fracas du drill pneumatique, mon tour d’être immatriculé au bureau — j’allais y devenir le numéro 538, Rassenjude (politisch verdächtig) — je fis cette prière en moins de temps qu’il ne m’en faut pour l’écrire : «Père, c’en est fini de ma vie antérieure, et j’y renonce entièrement. Elle n’a, d’ailleurs, pas valu grand-chose ; je Te l’abandonne. Ce qui commence ici, c’est ma vraie vie, ma vie définitive, la seule vraie. Je Te l’offre aussi, acceptant de mourir ici, comme il Te plaira, pour l’expiation de mes fautes, pour l’éternel salut et le bonheur terrestre des miens, pour ton Eglise, ma vraie patrie, pour que la Bête ne triomphe pas. J’accepte de tout cœur, avec joie, cette vie nouvelle, puisqu’elle me vient de Toi. Mais s'il Te plait de m’utiliser encore autre part qu’en ce bagne, je T’adjure, au Nom de Jésus-Christ ton fils, qui Tu ne peux rien refuser, et en vertu de sa formelle promesse, fort de cette promesse : tire-moi d’ici, Tu le peux, pour la première grande fête à venir, pour que je puisse me joindre à mes frères T’offrant le Sacrifice eucharistique. Je sais, Père, que Tu m’exauceras ; peu m’importe comment : je me remets entre tes mains». Il me fallut à peine un éclair pour formuler, pour être cette prière. Mais, en même temps, une assurance inouïe, une chape de fermeté, de force granitique, descendait sur moi et m’enveloppait : sensation presque physique. A ce moment même, je me sentis puissant, associé au Maître de mon destin, et sus, sans aucun doute, que, déjà, j’étais exaucé.
He Du, Saujude ! Komm her, du dreckiger Synagogenonkel !... Los*! Marsch-Marsch ! (3)...
J’avais demandé ma liberté pour la Noël : je fus relaxé à la Toussaint.
Réarrêté le 15 aout 1942, on m’avait enfermé au 510 de l’avenue Louise, dans une cave au soupirail bouché. Il était onze heures du matin et nous étions treize (ceci pour les superstitieux). Mes compagnons des hommes d’âge mûr, sanglotaient comme des enfants. Dans le cachot d’à-côté, une vieille Juive s’entendait crier : «Donne-moi ta couverture, tu n’en auras pas besoin en Russie !»
— Seigneur, fis-je alors, Tu ne m’as pas sauvé pour me perdre ensuite. Je compte sur Toi. C’est au nom de ton Fils que je T’adjure de me tirer d’ici. Tu le dois. C’est promesse d’Evangile. Je sais qu’aujourd’hui même je serai libre. :
Sur quoi, je tentai de «dire» un chapelet. Ma tension nerveuse m’empêcha d’aller plus loin que deux dizaines. Alors, tout A coup, couché sur les dalles de ciment, je m’endormis d’un sommeil profond.
— Frank !... FRANK !
Ce hurlement me réveilla :
— Hier!
On ouvrit la porte :
Heraus! Sie sind frei ! (4)...
Cinq minutes plus tard — il était trois heures après-midi — je me retrouvais avenue Louise, où ma femme, anxieuse, faisait les cent pas...
« Alors, Pierre se dit: «Je vois maintenant que le Seigneur a réellement envoyé son Ange, et qu’Il m’a délivré de la main d’Hérode» (Actes, 12:11).
Mais comment «expliquer» l’indescriptible, l’enivrante certitude qui, par deux fois, m’avait galvanisé, au point que je m’en étais senti comme physiquement invigoré ? C’est que — me dit plus tard mon excellent ami et guide spirituel, le Chanoine Gillet — déjà le Père avait décidé de me délivrer ; de sorte que ce qui prit chez moi la forme de la prière, c’était en réalité l’assurance, «énigmatiquement» infusée pour me laisser le mérite d’une espérance héroïque, du salut déjà décidé. Mais on peut se demander aussi, sans recourir à cette solution quelque peu «moliniste», si ma prière, après l’acceptation filiale de mon destin, ne réalisait pas, tout bonnement, ce passage connu de l’Apôtre : «L’Esprit vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons même pas comment prier comme il faut ; mais l’Esprit Lui-même intercède à notre place, par d’ineffables gémissements ; Celui qui sonde les cœurs sait quels sont les désirs de l’Esprit, (Il sait) qu’Il intercède à la place des saints, suivant (les vues de) Dieu» (Romains, 8:26-27).

(1) L’expression déraciner une colline et la jeter dans la mer était couramment employée par les rabbins contemporains de Jésus comme synonyme d’accomplir l’impossible, ou l’incroyable : cf. Babba Bathra, 3 B ; Berakhéth, 64 A ; Sanhedrin, 24 A ; Horagôth, 14 A.
(2) Dans le texte de Robert Estienne : lambanete (au présent); dans le St Marc commenté de G.F. Maclear (Cambridge Bible) : elabete. Dans le Nov. Test. (critique) de Nestlé, au choix : elabete, lambanete ou lampsesthe. Les quatre dernières formes sont au passé. Aucune n’est au futur.
(3) Dis-donc cochon de juif ! Viens-t’en crasseux oncle de synagogue (sic)... En avant ! Au pas de course !
(4) Dehors ! Vous êtes libre ! (Car on m’a dit vous, autre miracle !)

Rédigé par Sombreval le Vendredi 5 Janvier 2024 | {0} Commentaires
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